Evolution des droits LGBT en FranceEvolution des droits LGBT en France

En 2016, les droits des homosexuels ont beaucoup évolués mais le combat pour plus d'égalité est loin d'être terminé. Voici une petite rétrospection des droits acquis en France, de la dépénalisation de l'homosexualité dans les années 80, à nos jours.

Un des victoires majeures pour la cause gay est sans nul doute la dépénalisation de l'homosexualité en 1982, supportée par le ministre de la Justice, Robert Badinter. L'homosexualité n'est plus considérée comme un crime et toute personne ayant atteint sa majorité sexuelle, est libre de son orientation sexuelle.  François Mitterrand fait alors détruire des fichiers de police impliquant les homosexuels, alors fichés sous les précédentes Républiques.

Encore considérée comme une maladie mentale dans les années 60 où l'on "sauvait" les homosexuels avec des pratiques tels que la lobotomie, ce n'est que le 17 mai 1990 que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prend la décision de retirer l'homosexualité de la liste des maladies mentales.

En 1983, le virus du Sida est découvert : cette maladie sexuellement transmissible et mortelle, a un impact important sur la communauté gay. En effet, le virus touche toutes les populations, mais surtout les homosexuels. Face à ces couples homosexuels déchirés par la maladie, une véritable prise de conscience s'opère dans la société et en découlera le pacte civil de solidarité (Pacs).  

En effet, nombreux sont ceux qui revendiquent le manque de reconnaissance du couple et les problèmes de légitimité lorsque l'un des compagnons décède. En 1999, sous le gouvernement Jospin, une option à mi-chemin du mariage  est alors votée par le Parlement. Le Pacs, bien que n'autorisant pas l'adoption, permet ainsi aux couples du même sexe d'acquérir un statut, aux yeux de l'État civil... autant dire une grande évolution dans les droits des homosexuels !

le 15 juin 2000, les associations de lutte contre l'homophobie peuvent se porter parties civiles en cas de crime homophobe et le 18 mars 2003, les crimes homophobes sont considérés au même titre que les crimes racistes en terme de peine encourue. 

Après des années de combat pour l'égalité des droits sur l'adoption et le mariage, l'Assemblée nationale vote finalement en faveur de la loi "Mariage pour tous" le 12 février 2013. Cette loi soutenue par Christiane Taubira et la Ministre déléguée à la Famille, ancienne maire du IVe arrondissement, dans le Marais, autorise le mariage et l'adoption aux couples du même sexe.