Madame de Scudery (1607-1701)

Madame de Scudéry, surnommée Sappho d’après la poétesse, elle un auteur à la mode au XVII° siècle, habituée de l’hôtel Rambouillet. Elle ouvre son propre Salon littéraire en 1652 dans le Marais rue du Temple puis rue de Beauce. Il donnera pour longtemps le ton de la préciosité dont elle est l’illustre représentante. Les personnes renommées de l’époque fréquent assidûment son salon pour les « samedi de Mademoiselle de Scudéry » : Mme de La Fayette, Mme de Sévigné, les Montausier, La Rochefoucauld, Conrart, Chapelain, Pomponne et Pelisson.

Dans Artamène ou le grand Cyrus, le roman le plus long de la littérature française – dix volumes - elle fait tenir à son personnage « Sapho » des propos violents contre le mariage, voyant cette institution comme une tyrannie. Elle restera d’ailleurs célibataire jusqu’à sa mort… Elle participe en 1642 à la rédaction du Recueil des femmes illustres notamment dans la partie « l’épître au Dames ». Elle est l’auteur d’un grand nombre de roman galants à succès qu’elle publie sous le nom de son frère George, qui n’hésite pas recevoir les hommage du succès de sa sœur. Elle transporte habilement la vie de la société contemporaine dans l’Antiquité. Ses romans traitent avec une rare justesse des passions et tourments tels la mélancolie, l’ennui, l’inquiétude ou certaines rêveries qui bercent les âmes humaines.

Les romans de Madame de Scudéry inspirèrent de nombreux romans précieux traitant d’une vision idéaliste de l’amour dans une société mondaine idéalisée.

Aux dires de la légende, elle décède en embrassant le crucifix donné par le prêtre qui lui donna l’extrême onction. Elle est inhumée au cimetière de l’église Saint-Nicolas-des-Champs dans le troisième arrondissement.