André Malraux (1901-1976)

Lors des grands travaux d’aménagement de Paris au XIXe siècle, le quartier du Marais voit de nombreux immeubles de qualité démolis. Grâce à André Malraux qui lance en 1969 un programme de sauvegarde, le quartier est toujours un « secteur sauvegardé », une zone urbaine soumise à des règles précises en raison de son caractère « historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation (…) ». La loi Malraux évite la disparation de quartiers historiques tel que le Marais. « Sauvegarde » et « mise en valeur » sont associés pour préserver une harmonie évolutive dans les quartiers anciens. 

André Malraux, écrivain, homme politique et intellectuel français.

Il entre à l’école supérieure de la rue Turbigo (futur lycée Turgot) à 14 ans et est avide des salles de cinéma, de théâtre, d’exposition etc. Non admis au lycée Condorcet, il abandonne ses études et n’obtient jamais son baccalauréat. Il travaille en 1919 pour le libraire et éditeur René Louis Doyon où il fait la connaissance de Max Jacob. En 1920 Doyon fonde la revue La Connaissance dans laquelle Malraux y écrit. Fréquentant les milieux artistiques de la Capitale et publie dès les années 1920 des essais de théorie littéraire, des critiques et de la prose. Il devient directeur littéraire chez Simon Kra, directeur artistique des éditions du Sagittaire, éditeur à la galerie Simon. Il côtoie Coteau, Morand, Radiguet, Reverdy etc. Il part en Indochine et participe à un journal anticolonialiste. Il sera emprisonné pour trafic d’antiquités en 1924. Revenu en France, il s’inspire de cette histoire pour son roman La Voie royale (1930) puis devient célèbre grâce au succès de La Condition humaine pour lequel il obtiendra le Prix Goncourt. Militant antifasciste, Malraux combat au côtés des Républicains espagnols en 1936-1937 et écrit, suite à son expérience militante, le roman L’Espoir (1937) et en tourne une adaptation en 1938 dans le film « Espoir, sierra de Teruel » . En 1944, il rejoint la Résistance et participe au combat de la libération de la France. Attaché à la personne de Charles de Gaulle, il devient ministre de la Culture de 1959 à 1969.

Grand mythomane ou escroc génial, il se plait à relativiser la réalité dans ses textes comme par exemple dans La Voie royale où Malraux dit en son nom que « tout aventurier est né d’un mythomane ».