Georges Simenon (1903-1989)

Cet écrivain belge francophone, bien connu pour ses romans policiers, notamment les « Maigret » habita place des Vosges de 1924 à 1929.

Arrivé à Paris en décembre 1922, journaliste de dix-neuf ans et déjà auteur de deux ou trois romans. Il habite dans différents hôtels, chez des amis et lorsque ses revenus augmentent, il s’installe au 21, place des Vosges dans l’ancien hôtel du maréchal Richelieu. Il occupe une pièce au rez-de-chaussée dans laquelle il s’installe avec sa machine à écrire. Ce monstre fumeur de pipe comme l’avait surnommé Anthony Burgess, est d’une énergie folle, il se considère comme un artisan qui ne fait que son métier et pour qui le plus grand crime est de le déranger dans son travail.

Devant son bureau, un « do not disturb » était suspendu à la poigner de la porte alors que derrière, Georges Simenon se vouait à un rituel scrupuleux avant de se mettre au travail : Café, quelques douzaines de crayons neufs fraichement taillés, un bloc de papier également neuf, du papier jaunâtre, et des feuilles ou étaient inscrites les noms, les âges, les adresses de ses personnages. Rideaux fermés, pipe nettoyée.

Il fréquente les cafés et boites de nuits connues de Montparnasse comme la Coupole, le Jockey, le Dôme, la Rotonde et les Bœuf sur le toit qui deviennent pour ainsi dire ses secondes maisons.

Il adopte la région de la Rochelle comme seconde patrie mais retourne à Paris lorsque la guerre se trouve près de celle-ci. Pour changer d’image après une guerre dans laquelle son rôle reste controversé, il déménage à New-York à l’été 1945 où il parcours les Etats-Unis et le Québec avant de se fixer en Floride entre 1946 et 1954. Il termine ses jours en Suisse ou il décède en 1989.