Les Quartiers Chinois

L’ilot Chalon

Dans un premier temps, ces ouvriers ouvrent des petits commerces et magasins appelés boutiques de chinoiseries et devient le premier quartier chinois de la capitale. Cet endroit est appelé alors îlot Chalon. Jusqu’à la fermeture des frontières de Mao Zedong en 1949, ces pionniers chinois seront rejoints peu à peu par d’autres: des restaurants, des blanchisseries, des ateliers de confection vont naître dans le quartier. À partir des années 30, certains migrent dans le marais près de la station de métro Arts et Métiers où ils travaillent avec d’autres immigrés, pour la plupart Juifs Hongrois, Polonais et Arméniens. L’ ilot Chalon , qui se situait dans le 12ème arrondissement le long de la gare de Lyon, fut rasé dans les années 70 pour insalubrité.

La Madeleine

Après la Première Guerre mondiale, un autre type de population chinoise s’installe à Paris dans le quartier de la Madeleine. Ils occupent les 8ème et 9ème arrondissement. Ces chinois proviennent en grande majorité de la ville de Jiangxi et de Zhejiang. La plupart sont  issus de l’élite des marchands chinois et s’installent à Paris pour faire du commerce de mobilier, laques, vaisselle et produits de luxe.

Le Marais

Depuis l’époque médiévale où ce quartier était géré par les Templiers, le marais a toujours eu une longue tradition de négoce car les commerçants étaient exemptés de taxes.

Après la Deuxième Guerre mondiale, une vague migratoire de Chinois, toujours originaire de Wenzhou s’installent dans le haut Marais et densifient la petite communauté chinoise parisienne. Ils se spécialisent dans les métiers de la confection et de la maroquinerie, savoir faire qui leur a sans doute été transmis par les Juifs Polonais et Hongrois et les Arméniens. A cette époque, la population chinoise en France est estimée à 20.000 personnes environ. Ce chiffre va stagner jusqu’au début des années 80 avec la réouverture du pays. Aujourd’hui les Wenzhou possèdent la majorité des commerces de gros de maroquinerie, bijoux de fantaisie, textiles et de nombreux restaurants. La rue au Maire constitue le centre névralgique du quartier chinois, les habitants se connaissent tous et se retrouvent dans cette vieille rue pavée. Hormis Le Tango, une boîte de nuit au charme désuet située au centre de la rue, tous les commerces sont chinois : épiceries, alimentation asiatique, coiffeurs, manucures. Il y règne une ambiance villageoise.