Marie-Antoinette d'Autriche (1755-1793)

Jeune femme de quatorze ans, observée et soumise par le système de monarchie absolue, mal aimée d'un roi que l'on crut mal formé sexuellement, gauche ou impuissant et qui n'a pas consommé son mariage pendant sept ans. Appréciée du peuple français dans un premier temps, Marie-Antoinette semble dévouée au peuple français mais les rivalités ont raison de la belle et on met à jour ses possibles relations adultérines. La faillite de l'état menace la France et de nombreux pamphlets dévoilent les dépenses capricieuses et inconcevables de Marie-Antoinette devenue « Madame Déficit » aux yeux des Français. En 1788, les récoltes calamiteuses annonces une révolution déjà en marche dans les esprits d'un peuple touché par la pauvreté.

Elle tente de fuir Paris pour Varenne en 1791 mais est rattrapée, emportée à Paris et humiliée. La situation française devient de plus en plus tendue, les parisiens envahissent les Tuileries à deux reprises et malgré les tentatives d'apaisement du roi. La révolution contre la monarchie est bien en marche et l'Assemblée nationale – sous laquelle la famille royale avait tenté de se placer légalement – vote l'abolition de la monarchie et emprisonne la famille royale le 13 aout 1792 dans la prison du Temple située dans ce que nous appelons aujourd'hui le haut-Marais. Séparée de son mari et de son fils de 8 ans puis interrogée à la conciergerie, elle répondit aux accusationx en digne femme, dévouée à son peuple et en mère aimante, ne voulant donner suite aux accusations d'inceste portées entre elle et son fils. Elle est jugée coupable de trahison et est transportée vers son lieu d'exécution, exhibée aux yeux de tous. Elle ne laissera transparaître que dignité et courage à la montée vers l'échafaud, face à ses bourreaux.

On observe de nos jours des marques métalliques dans la Mairie de troisième, symbole de l'emplacement du donjon du Temple, dernière demeure de Marie-Antoinette, détruit en 1810 sur l'ordre de Napoléon pour que rien ne reste de la monarchie. Pourtant chaque année les autrichiens de Paris et les monarchistes s y rendent le 17 octobre jour de sa mort pour y déposer des fleurs de lys.

Marie-Antoinette reste l'une des reines les plus célèbres de France, d'abord adorée, puis peu à peu détestée pour l'intérêt qu'elle portait aux festivités plutôt qu'à son peuple.