Amboise

Le destin d’Amboise se confond souvent avec celui de l’histoire de France notamment pendant la florissante période de la Renaissance (fin 15ème et 16ème siècle). Le transfert par François 1er de la Cour à Fontainebleau et au Louvre entrainera un déclin de l’attrait pour Amboise malgré des visites ponctuelles de monarques et d’illustres personnages à travers les siècles comme Louis XIII et Louis XIV.
La Cour quittera définitivement la Touraine pour l’Ile de France sous Henri IV privilégiant Paris et le Marais en particulier.

Charles VIII, dernier Roi de la succession de la branche des Vallois de la dynastie Capétienne, fut le Roi de France qui séjourna le plus longtemps à Amboise. Il y naquit et y vécut avec son épouse Anne de Bretagne.

Ayant un très vif intérêt pour l’Italie et son art de vivre, il consacra une grande partie de son énergie à transformer cette ancienne place forte médiévale en palais gothique somptueux.

La Cour à Amboise accueillait de nombreux lettrés et artistes européens, à l’exemple de Léonard de Vinci qui repose dans la chapelle du château.
Aujourd’hui encore le château abrite une exceptionnelle collection de mobiliers d’époque gothique et renaissance témoignant du raffinement artistique de la première renaissance française.

Charles VIII ordonnera notamment l’édification de deux tours aux dimensions exceptionnelles. Sa passion pour Amboise le tiendra éloigné de l’Hôtel Saint Paul dans le Marais, résidence royale sous Charles V et Charles VI, ses ancêtres. Cet Hôtel composé de quatre acquisitions principales fut vendu sous le règne de Charles VIII et progressivement loti au 16ème et 17ème siècle.

Aménagé luxueusement au coeur du Marais, cet hôtel fut notamment le témoin de plusieurs événements tragiques, dont le Bal des Ardents en 1393 au cours duquel Charles VI échappa de peu aux flammes, grâce à l’intervention de la duchesse de Berry qui sauva ainsi le Roi.

Aujourd’hui il n’en reste plus une seule trace, alors qu’Amboise trône toujours majestueusement en surplombant le Val de Loire.


Arnaud Sellier