Alain Pacadis (1949-1986)

Alain Pacadis

Dandy parisien, journaliste « gonzo » à Libération et fan de rock, Alain Pacadis porte en lui l'esprit de la dissidence des seventies.  Le jour, il signe sa rubrique hebdomadaire  "White Flash" puis "Nightclubbing" chez Libé. Le soir, il courtise les vernissages, les cocktails, les concerts punk et les soirées chics. De 1970 jusqu'au milieu des années 1980, Alain Pacadis emploira son existence à narrer les exploits de la vie mondaine. dans un style hors norme - une plume qui oscille entre clichés et fausse naiveté. Punk, homo, laid et fasciné par la culture underground new yorkaise (il rencontre Andy Warhol et les Velvets Undreground en 1970), Alain Pacadis prend comme modèle Hunter S Thompson, père américain du gonzo accro aux drogues et au sexe. Dans ses feuillets, il n'hésite pas à confesser ses virées nocturnes qui prendront une tournure autobigraphique.

Ce reporter de l'underground côtoie Le Palace, Les Bains-Douches, Le Bataclan, Le Duplex, dans le Marais, il signe une interview de Gainsbourg et publie un livre en 1978 : Un jeune homme chic. Il consacrecra les dernière années de sa vie à relater avec authenticité la scène disco dans sa rubrique Nigthclubbing de Libération. Il est retrouvé mort étranglé, à son appartement rue de Charonne le 12 décembre 1986. Sa compagne de l'époque, un transexuel, niera l'avoir assassiné.